DSDEN 77 -

"Tierra Urbana Project" : c’est le nom du projet artistique et culturel en cours au collège Émile Chevallier et à l’école du Centre de Souppes sur Loing visant à aborder le corps et le mouvement à travers la création d’un spectacle.

Le point de départ a été un appel à candidature transmis par la DSDEN, en lien avec le rectorat et les partenaires culturels, auquel le collège a répondu favorablement. Un groupe de travail s’est constitué avec six professeurs sensibilisés à la démarche de projet, autour de la thématique générale « la voix et le corps ». La compagnie « Le Son du Bruit », habituée au travail de sensibilisation et de pédagogie sur ce thème, a été choisie par les enseignants. Cette initiative s’est élargie à l’école primaire du Centre qui participe aussi à cette aventure.

Depuis novembre 2020, deux artistes, un musicien et un danseur, interviennent auprès de deux classes de sixième et d’une classe de CE2. « Notre ambition est de mettre tout en œuvre pour que de véritables échanges aient lieu autour de cette création participative », explique Miguel Ortega, chorégraphe, et Gonzalo Campo, musicien, percussionniste, et « sculpteur de sons ». Ils proposent aux élèves de l’école et du collège un travail autour de la musique et du corps, un lien entre le mouvement et les sons. « On peut créer de l’art à partir de rien, de son corps », soulignent-ils. Les élèves ont adhéré dès la première rencontre avec les musiciens et veulent aller au bout du projet qui se conclura par un spectacle.
Un partenariat est également engagé avec le musée-jardin Bourdelle d’Egreville. Les élèves participent à deux types d’ateliers : un atelier de modélisation où ils travaillent à l’aide de fil de fer et de bandes plâtrées pour réaliser leur sculpture sur le thème de la danse ; un atelier de dessin qui leur permet de réaliser des croquis sur le vif à partir de l’observation d’une danseuse, en expérimentant le maximum de techniques (crayon, feutre, fusain, sanguine, encre colorée et encre de chine). Ces productions seront exposées dans le jardin du musée Bourdelle, et feront écho à la chorégraphie apprise par les élèves avec les artistes qui donnera lieu à une déambulation dans les espaces du musée lors de la restitution finale en juin.

Cette démarche de résidence d’artistes in situ, qui s’inscrit dans le parcours d’éducation artistique et culturelle des élèves, a pour vocation de se développer sur trois années et de s’inscrire durablement dans les projets d’école et d’établissement, afin de renforcer les dynamiques de travail et les alliances éducatives au niveau local. Il s’inscrit dans le cadre d’une convention de développement de l’éducation artistique et culturelle en territoire rural portée par plusieurs partenaires institutionnels : les services culturels du Département de Seine et Marne, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d’Ile de France, la Délégation académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle (DAAC) de l’académie de Créteil et la Direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) de Seine-et-Marne.